Le passeport virtuel a été initié en 2015, en Australie, lors d'une journée d'innovation de type hackathon, conduite par le Ministère des Affaires étrangères et du commerce.
L'objectif d'un tel passeport est de stocker sur le Cloud les informations des passeports australiens, ainsi que les identifiants biométriques, afin de permettre aux citoyens de ce pays de voyager entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande sans document.
Avec un passeport virtuel, l'identité et les données biométriques d'un voyageur sont enregistrées sur le Cloud, de sorte que les passagers n'ont plus besoin de se munir de leur passeport et de risquer de le perdre ou de se le faire voler.
Les certificats de voyage numériques deviennent un sujet d'actualité brûlant partout dans le monde, et reçoivent l'appui de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'agence des Nations unies chargée de la standardisation du passeport électronique.
Entre-temps, l'Australie et la Nouvelle-Zélande envisagent une phase d'essais des passeports numériques.
Imaginons deux situations pour comprendre la portée d'une telle initiative et la raison pour laquelle les passeports virtuels, ou plus précisément les certificats de voyage numériques, peuvent compléter idéalement les documents matériels.
Vous perdez votre passeport alors que vous voyagez.
Votre consulat ou votre ambassade peut activer une copie numérique sur votre téléphone mobile, récupérée sur les serveurs de l'administration chargée des passeports, pour que vous puissiez franchir les frontières. Les données stockées sur le téléphone mobile sont signées à l'aide du même certificat que les données enregistrées sur la puce du passeport que vous avez perdu, tout en vous offrant un bien meilleur niveau de sécurité que la plupart des documents de voyage d'urgence (généralement une feuille de papier avec quelques éléments de sécurité de base et une émission réalisée manuellement dans un consulat).
Vous faites une demande de visa.
Pour ce faire, vous devez généralement vous rendre dans un consulat puisque vous devez remettre votre passeport afin que le visa soit imprimé sur les pages prévues à cet effet.
Avec les certificats de voyage numériques, les données du passeport peuvent être transférées directement entre l'administration qui délivre le passeport du demandeur et le bureau des visas. Le processus est ainsi accéléré, tant pour le bureau des visas que pour le demandeur, tout en assurant un niveau de confiance plus élevé vis-à-vis des données fournies.
Avec la prochaine version des spécifications du passeport électronique (voir page sur LDS2), il sera même possible au demandeur de télécharger en toute sécurité le visa depuis le bureau des visas sur son passeport, à l'aide d'un téléphone mobile, pour une vérification plus rapide au point d'entrée dans le pays.
Ce type d'utilisation peut également s'avérer très utile pour une pré-autorisation de voyage dans la mesure où cela augmente le niveau de confiance vis-à-vis des données fournies par le demandeur.
Et ce n'est pas tout.
En juin 2016, le Groupe de travail Nouvelles technologies de l'OACI a créé un nouveau sous-groupe dédié aux certificats de voyage numériques. Les études en cours sur la prochaine génération de passeports électroniques, où les visas et les tampons d'entrée et de sortie seront stockés en option sur le microcontrôleur, ont été transférées à ce sous-groupe, étant donné la convergence naturelle entre ces deux sujets.
Gemalto participe activement aux commissions de normalisation de l'OACI et de l'Organisation internationale de normalisation (ISO), ce qui nous permet d'intégrer rapidement tous les nouveaux protocoles au profit de nos clients.
Nous pensons que notre mission est de faire connaître et partager les tendances et les meilleures pratiques à travers la planète.
Pour plus d'informations veuillez consulter notre dossier Web passeports électroniques : faits et tendances 2016.