Thales Alenia Space signe le contrat Space Factory 4.0 avec l’agence spatiale italienne

Des usines interconnectées à travers toute l’Italie exploiteront des technologies avancées pour développer des satellites intelligents destinés aux nouvelles constellations.

Rome, le 27 avril 2023 - Thales Alenia Space, société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %), a remporté un contrat auprès de l’Agence spatiale italienne (ASI), pour mener à bien le développement du programme Space Factory 4.0, dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR)^[1]. À cet effet, Thales Alenia Space dirigera un consortium comprenant les sociétés Argotec, CIRA et Sitael pour développer un système interconnecté à des usines réparties à travers toute l’Italie, en vue d’un début d’exploitation en 2026.

En tant que chef de file, Thales Alenia Space consolidera l’expertise nationale en matière de conception, production et test de composants satellitaires. Le consortium fera appel à l’automatisation et la digitalisation avancées pour construire des satellites de pointe, en particulier dans le segment des micro et petits satellites, incluant les familles Platino et NIMBUS.

Foreground, from left to right: Massimo Comparini and Fabrizio Tosone, General Director of ASI; Background, from left to right: Giorgio Saccoccia, ASI President and Vice-Minister of Made in Italy and Enterprises, Valentino Valentini. Photo © ASI

La « Space Factory » offrira les moyens et des outils pour produire une large gamme de satellites, allant de grandes infrastructures pesant des centaines de kilogrammes à des satellites de quelques dizaines de kilogrammes produits en grande quantité pour les nouvelles configurations des constellations. Les usines Space Factory 4.0 seront implantées dans les régions italiennes du Piémont (Argotec), du Latium (Thales Alenia Space), de la Campanie (CIRA) ainsi que des Pouilles et de la Toscane (Sitael), et seront interconnectées à toute la supply chain – y compris les startups et les centres de recherche - créant ainsi un hub industriel pour les programmes spatiaux à la fois domestiques, européens et internationaux.

« Je tiens à remercier chaleureusement le gouvernement italien et l’Agence spatiale italienne pour leur soutien total en faveur du développement de ce système de production basé sur les dernières technologies digitales, qui renforcera considérablement la compétitivité de l’Italie et de l’Europe dans le secteur du spatial », a déclaré Massimo Claudio Comparini, Président-Directeur général adjoint de Thales Alenia Space et Président Directeur Général de Thales Alenia Space Italie ».

L’Italie est l’un des rares pays au monde à proposer des capacités dans tous les segments du domaine spatial. Ces dernières années, le pays a engagé des investissements croissants pour renforcer davantage son potentiel d’innovation et sa puissance industrielle, comme l’illustre l’initiative Space Factory. Celle-ci déploiera des processus digitaux et automatisés pour soutenir les cadences de production élevées qu’impliquent les constellations et méga-constellations d’aujourd’hui et de demain, tout en écourtant les délais de commercialisation. 

L’une des clés de ce projet interconnecté repose sur le concept d’usine 100 % numérique dédiée à la conception, la production et les tests des satellites. Ce véritable hub industriel digital exploitera des technologies de pointe à tous les stades de conception, assemblage, intégration et tests, parmi lesquelles les jumeaux numériques, la réalité virtuelle et augmentée, des simulateurs intégrés à la supply chain, des robots et cobots, etc. L’usine comprendra des salles blanches hautement polyvalentes pour soutenir l’intégration et les tests d’un large éventail de constellations et de satellites de tailles diverses pour l’observation de la Terre, l’exploration spatiale et d’autres applications.

Ce contrat bénéficiera de l’expertise de Thales Alenia Space en tant que leader européen des projets spatiaux gouvernementaux et commerciaux tels que la constellation Galileo Seconde Génération (G2), les nouveaux satellites du programme Copernicus (ROSE-L et CIMR) et le récent contrat pour la constellation IRIDE. Il s’appuiera également sur les meilleures connaissances dans les disciplines aérospatiales et industrielles des centres universitaires comme l’École polytechnique de Milan, l'Université de Rome "La Sapienza" et des organisations internationales comme Accenture, leader dans l'innovation numérique, en support au secteur aérospatial.