Le consortium regroupant Mitsubishi Heavy Industries, Mitsubishi Corporation, Hitachi, Kinki Sharyo et Thales remporte le contrat de construction du métro de Doha
Tokyo, 20 février 2015 – La compagnie ferroviaire du Qatar a confié au consortium regroupant les sociétés Mitsubishi Heavy Industries, Ltd., Mitsubishi Corporation, Hitachi, Ltd., The Kinki Sharyo Co., Ltd. et Thales la fourniture d’un ensemble de systèmes destinés au métro de Doha, le premier à être construit dans l’État du Qatar. Ce contrat est l’un des plus importants au monde pour un système de métro. La construction devrait s’achever d’ici octobre 2019.
Propriétaire et gestionnaire du réseau ferré qatari, Qatar Rail est responsable de la conception, de la construction, de la mise en service, de l’exploitation et de la maintenance de l’ensemble du réseau et des systèmes ferroviaires. La phase 1 du réseau du métro de Doha démarrera en 2019 ; elle a été confiée à plusieurs joint-ventures associant des entreprises locales et internationales renommées.
Le contrat porte sur la construction clés en main d’un système de transport entièrement automatisé (sans conducteur). Il comprend la fourniture de 75 rames de trois wagons, de portes d’accès aux quais, de rails, d’une cour de triage et de systèmes pour la signalisation, la distribution électrique, les télécommunications et la ventilation des tunnels. Le contrat prévoit également des services de maintenance d’une durée de vingt ans.
Mitsubishi Heavy Industries, leader du consortium, fournira le système de distribution d’électricité, les portes d’accès aux quais, les rails et la ventilation des tunnels et sera également chargé de la gestion globale du projet ainsi que de l’intégration des systèmes. Mitsubishi Corporation et Kinki Sharyo seront conjointement responsables de la fourniture des rames. Thales fournira les systèmes de signalisation CBTC (contrôle du trafic ferroviaire basé sur les communications), de télécommunications et sécurité, de centre de contrôle et de billettique. Hitachi se chargera de certaines tâches de gestion ainsi que de la maintenance des installations, en fournissant notamment des véhicules spéciaux servant à inspecter la sécurité des infrastructures telles que les rails et les lignes électriques.
« Les travaux engagés pour le métro de Doha se déroulent conformément au calendrier que nous avons fixé au début du projet », déclare Saad Ahmed Al Muhannadi, directeur général de Qatar Rail. « En 2013 et 2014, nous avons signé de nombreux contrats dont le montant total élevé est pour nous la promesse d’obtenir ce que l’on peut espérer de mieux en matière de métro dans un avenir proche. Aujourd’hui, avec le consortium de 5 entreprises dirigé par Mitsubishi Heavy Industries et connaissant l’expertise internationale de nos partenaires japonais, nous nous réjouissons d’apporter encore plus de valeur ajoutée à notre programme et d’offrir à Doha un métro sans conducteur totalement automatique et parfaitement sécurisé. »
Le métro de Doha desservira l’ensemble de la ville et se composera de trois lignes : la ligne rouge, la ligne verte et la ligne or. Il couvrira une distance totale de 86 kilomètres, dont 52 kilomètres sous terre, et comprendra 32 stations. Il permettra de relier les principales zones de la ville de Doha, notamment l’aéroport international de Hamad ouvert en avril 2014, la vieille ville et les nouvelles zones urbaines en développement comme West Bay et Lusail.
Depuis mars 2014, date à laquelle il avait soumis son offre, le consortium menait des négociations détaillées. Ces neuf mois lui ont permis de mettre en avant ses compétences techniques de haut niveau et sa solide expérience en matière de construction de systèmes de métro. Des arguments qui ont finalement emporté la décision du client.
Le projet du métro de Doha s’inscrit parfaitement dans la vision du gouvernement japonais qui souhaite contribuer au développement des infrastructures du Qatar, comme il l’a confirmé à l’occasion du Forum des entreprises du Qatar en août 2013.
Fort de son économie stimulée par l'industrie pétrolière et gazière, le Qatar a, ces dernières années, enregistré l’un des plus forts PIB par habitant dans le monde. Parallèlement, du fait de l’augmentation de sa population et du nombre de véhicules en circulation, Doha se heurte à un sérieux problème de congestion urbaine. En conséquence, le Qatar a fait du déploiement des transports en commun l’un des axes de son plan de développement à long terme, appelé National Vision 2030.
De nombreuses grandes villes du Moyen-Orient prévoient actuellement de développer des systèmes de réseaux ferroviaires modernes. C’est une bonne nouvelle pour les membres du consortium qui pourront se prévaloir de l’expérience acquise avec le métro de Doha pour étendre leur activité dans cette région du monde. Au travers de ces initiatives, ils aspirent également à contribuer, collectivement, à son développement dans le respect de l’environnement.