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Catherine Gouttas, responsable  du CeNTAI

 

Quels sont les principaux axes de recherche du laboratoire que vous dirigez ?

Les travaux de recherche du laboratoire s’articulent autour des trois axes très fortement imbriqués du Big data, du Big analytics et du Visual analytics[1]. La mission du laboratoire est de développer des composants et des chaînes de traitement pré-industriels pour les business lines de Thales, en priorité dans les domaines de la défense et de la sécurité.

Nous travaillons en collaboration étroite avec toutes les équipes impliquées sur le sujet chez Thales : équipes de recherche de Thales Research & Technology en France et à l’étranger, mais aussi  équipes opérationnelles. Nous avons développé des partenariats privilégiés avec le monde académique (Télécom Paris, Ecole Polytechnique, Laboratoire d’Informatique de  Paris 6, LABRI, Ecole Polytechnique de Montréal, etc.) et avec le monde des PME et des start-ups, lesquelles sont aujourd’hui très actives et très innovantes sur les sujets  liés au Big data.

 

En quoi vous différenciez-vous des autres acteurs français du Big data ?

Nos différenciateurs majeurs sont liés aux résultats de nos travaux, à nos méthodes de travail et au métier de l’entreprise à laquelle nous appartenons. 

Du point de vue scientifique et technique, les algorithmes et techniques de visualisation que nous développons - en particulier dans les domaines de l’analyse comportementale, de la détection d’anomalies et de l’analyse et de la visualisation des grands graphes – sont nos principaux différenciateurs. Sur ces sujets, nous publions, nous déposons des brevets et nous participons à des tâches d’évaluation.  

Du point de vue des méthodes de travail, nous nous appuyons sur une démarche de co-design centrée sur le client, laquelle permet de se différencier des acteurs du marché grâce à des services et solutions conçus en s’appuyant sur le besoin client, sur le « know-how » des business lines de Thales, sur l’expertise académique et sur les apports en matière d’innovation des PME.

Enfin, le Big data est un différenciateur clé pour la plupart des marchés de Thales. Les capacités de Thales à coupler des expertises avancées dans les domaines du Big analytics, de la sécurité et du cloud sécurisé avec la connaissance métier font de l’entreprise un acteur unique sur le marché, capable d’occuper une position fortement compétitive vis à vis des grands généralistes de l’IT mais aussi vis à vis des concurrents traditionnels.

 

Qui sont les chercheurs du CENTAI ?

L’équipe est composée d’une vingtaine de personnes avec des profils très différents : des data scientists, qui combinent une expertise dans les techniques d’analyse de données et de statistiques avancées,  les technologies et outils  informatiques des nouvelles bases de données et les  nouveaux modes d’implémentation des algorithmes avec une bonne connaissance des métiers de Thales ; des  architectes Big data qui implémentent les architectures des chaînes de traitement que nous développons, « benchmarkent » les technologies et gèrent la plate-forme du laboratoire ; des spécialistes des techniques de visualisation et des intégrateurs logiciels qui s’assurent que les résultats de nos travaux pourront s’intégrer dans les solutions opérationnelles.
C’est une équipe atypique, jeune et très motivée, créative et active dans les réseaux du Big data. Ils évoluent à une vitesse impressionnante.  Pour Thales, comme pour les autres acteurs du Big data, l’enjeu est d’identifier mais aussi de fidéliser ces différents profils - data scientists, architectes Big data, spécialistes en visualisation. Sur ce sujet aussi, il faut savoir innover et adopter des modes de management plus collaboratifs qui encouragent l’initiative individuelle et la créativité.