La voiture connectée : assurer la sécurité des personnes et la protection de leurs données
Imaginez la scène suivante : vous vous dirigez vers votre voiture et vous vous apprêtez à l’ouvrir avec votre téléphone mobile, les clés ayant disparu depuis belle lurette. A cet instant, un message clignote sur votre écran vous signalant que la portière est déjà déverrouillée, que des données semblent avoir été subtilisées de votre téléphone et que certaines fonctions vitales du véhicule semblent également avoir été trafiquées.
De la pure fiction ?
Une course contre la montre
Pas forcément. Thales, aux côtés des constructeurs automobiles et des équipementiers de premier rang, est engagé dans une course contre la montre afin de mettre les systèmes de commande numérique de nos véhicules connectés à Internet à l’abri de cyberattaques susceptibles de nuire à leur sécurité et de conduire au vol de nos données personnelles.
A l’heure actuelle, pas moins de 80 modules de commande électronique pilotent les fonctions critiques de votre voiture. Qu’il s’agisse de fonctions essentielles telles que le freinage ou la direction ou d’autres moins sensibles comme le GPS et les équipements multimédia, celles-ci font de la voiture un objet connecté parmi des centaines de millions d’autres au sein de l’Internet des objets.
Cybersécuriser dès le début
Si la connectivité offre de nombreux avantages, elle constitue également un défi : comment protéger nos véhicules contre des actes malveillants susceptibles d’en prendre le contrôle ?
Allons plus loin : comment protéger les données contenues dans votre téléphone ou tout autre équipement connecté à l’intérieur de votre voiture ? Il faut donc également garantir que la voiture autonome hyper connectée de demain offrira une garantie totale en termes de protection des données.
« La meilleure manière de garantir cette protection et la cybersécurité de la voiture connectée est de prendre ces aspects en compte dès le départ, dès sa conception », affirme Jean-Marie Letort, VP Conseil et évaluation en cybersécurité chez Thales. « C’est pourquoi, dès les premiers stades de conception de l’architecture du véhicule, nous travaillons en collaboration avec les constructeurs automobiles et les équipementiers pour leur apporter notre expertise en cybersécurité. Notre expérience dans la transformation numérique d’autres grands secteurs du transport, tels que le transport aérien ou ferroviaire, ainsi que dans le domaine de l’Industrie 4.0, constitue sur ce point un atout considérable. »
Un facteur clé de réussite
Assurer la sécurité des données est un élément essentiel pour que les utilisateurs aient confiance dans la voiture connectée. « Nous devons montrer aux consommateurs sceptiques que leurs données sont protégées et que les systèmes d’information critiques de leur voiture sont cybersécurisés. Il s’agit-là d’un facteur clé de réussite face à l’enjeu sociétal que représente la voiture autonome, notamment en termes de réduction du trafic et de la pollution et d’amélioration de la sécurité. Nous pouvons également leur montrer comment la maintenance prédictive dans les voitures de demain sera un énorme plus pour leur sécurité et leur confort, ajoute Jean-Marie Letort. La voiture connectée peut ainsi réellement contribuer à la ville intelligente du futur.