Les chercheurs de Thales : Dunlin Tan
Pourquoi choisir entre la recherche scientifique, l’ingénierie et le management ? Au sein du laboratoire de Singapour depuis 2012, Dunlin Tan raconte pourquoi Thales lui a offert les opportunités auxquelles elle aspirait.
À Singapour, on fête en 2023 un anniversaire. Cela fait en effet cinquante ans que Thales s’est implanté dans le pays, à l’origine pour étendre les activités du Groupe (alors Thomson-CSF) dans le domaine de l’aérospatial au sein de la zone Asie. Un demi-siècle plus tard, le Groupe y emploie plus de 2 000 personnes, qui inventent et développent chaque jour des solutions pour la défense, la sécurité ou l’aéronautique et la gestion du trafic aérien. « On m’a confié la tâche d’organiser cette année les célébrations, raconte Dunlin Tan. Et cela ne consiste pas seulement à préparer la grande soirée de gala ! Car cet anniversaire est aussi l’occasion d’organiser des séminaires, des rencontres avec nos collaborateurs, nos clients et nos partenaires
Une équipe de quarante ingénieurs et chercheurs
À 41 ans, Dunlin Tan pilote le centre de recherche et technologies (R&T) de Thales à Singapour, l’un des cinq laboratoires du Groupe dans le monde, et dirige une quinzaine d’ingénieurs et de chercheurs dans les domaines du hardware, de la science des matériaux et des algorithmes. Dunlin Tan a toujours su qu’elle voulait consacrer sa carrière à la recherche scientifique, elle qui revendique pour modèle Mildred Dresselhaus, pionnière de la physique des nanotubes de carbone et première femme à devenir professeur au MIT. « J’ai toujours voulu travailler en laboratoire… mais je savais aussi que je souhaitais un jour diriger une équipe technique. Ces ambitions, c’est au sein de Thales que j’ai pu les concrétiser. »
Son premier contact avec le Groupe, elle l’effectue en tant que stagiaire à Thales Electro-Optics, où elle travaille en tant que chercheuse au sein du CINTRA, acronyme pour CNRS International NTU (Nanyang Technological University) Thales Research Alliance, une Unité mixte internationale dédiée à la nanoélectronique et la nanophotonique, avant de préparer une thèse cofinancée par le comité de développement économique et Thales. Depuis sa création en 2009, le laboratoire permet d’échanger les expertises et de bénéficier de la complémentarité des compétences entre la France et Singapour. « J’y ai choisi pour sujet d’études les simulations électromagnétiques et la réalisation de nanotubes en carbone, poursuit Dunlin Tan. Cela m’a convaincue un peu plus que je souhaitais me concentrer sur la recherche appliquée, car il n’y a rien de plus épanouissant que de se dire que l’on met au point des innovations qui seront implémentées dans des produits ou des systèmes qui changeront notre quotidien à tous. »
En immersion dans les autres services
Pour ses 81 000 employés, Thales offre mille opportunités en termes de carrière, d’apprentissage et de leadership. « Depuis que j’ai intégré le Groupe en 2012, j’ai eu la chance d’être guidée par des collègues seniors ou de bénéficier de cycles de formation qui ont joué un rôle capital dans mon parcours. » En particulier, la jeune scientifique a pu intégrer le programme Emerging Leaders, imaginé par le service de Ressources Humaines de Thales Singapour en partenariat avec l’ESSEC, à destination des hauts potentiels, afin de développer la réflexion stratégique, l’approche customer-centric ou la culture de l’innovation. « Notre direction à Singapour nous donne des défis concrets à résoudre en équipe, afin que nous proposions nos propres plans d’action. Dans le cadre de ce programme, j’ai ainsi eu l’opportunité de comprendre les problématiques rencontrées par des départements très différents de mon propre domaine d’activité, à travers des rencontres et des interviews avec les différentes parties prenantes. Une expérience immersive qui m’a été extrêmement utile pour la suite de ma carrière. Et c’est aujourd’hui, à mon tour, de partager mon expérience avec mon équipe comme avec les collaborateurs des autres divisions… »
Un environnement bienveillant
Au sein de Thales, Dunlin Tan a l’impression qu’elle a pu développer pleinement son potentiel. « Je ne connais que peu d’entreprises qui pourraient prétendre embrasser un champ d’applications aussi large, couvrant à la fois le dévéloppement de capteurs sous-marins, les puces que l’on retrouve dans nos passeports, les transactions sécurisées ou les satellites de télécommunications. » Mais selon elle, cette diversité se retrouve aussi dans les carrières et les opportunités. « À Thales, on décide soi-même de son propre chemin. On peut être un jour scientifique dans un laboratoire, puis devenir ingénieur, expert dans un domaine, commercial, ou faire du management. Et quand on prend des responsabilités, on peut définir soi-même son périmètre : je me considère d’ailleurs moi-même avant tout comme un manageur technique, responsable à la fois de l’alignement de nos recherches avec les besoins de nos clients à Singapour et à travers le Groupe, et del’épanouissement de mon équipe dans leurs domaines techniques respectifs. » Alors que commence à se dessiner le programme pour les cinquante ans de Thales Singapour, Dunlin Tan sait que l’année promet d’être chargée, mais elle n'est pas inquiète pour autant. « Je me sens privilégiée de travailler chaque jour avec des hommes et des femmes qui comptent parmi les meilleurs talents de l’industrie. Tous les jours nous avons quelque chose de nouveau à apprendre. C’est une tâche très prenante, mais jamais étouffante, car on a toujours l’impression d’évoluer dans un environnement bienveillant. Un exemple : quand nous nous contactons avec d’autres équipes du Groupe, et en particulier avec le site de Palaiseau, nous prenons toujours soin de respecter les fuseaux horaires de chacun. Ça peut paraître un détail, mais il a son importance dans un groupe présent dans 68 pays ! »