Les chercheurs de Thales : David Nigro
David Nigro n’imaginait pas passer sa vie en laboratoire. Au sein de Thales Underwater Systems, à Manchester, il a su mettre à profit le réseau académique et industriel de la filiale du Groupe en Angleterre comme à l’international.
Quand David Nigro est parti à Manchester dans le cadre d’une année d’échange, il ne pensait peut-être pas qu’il y serait encore douze ans plus tard… « Dans mon cursus à l’École Centrale de Lyon, il y avait cette possibilité de suivre la dernière année à l’étranger, nous raconte le chercheur de 34 ans, originaire de Moselle… et chez qui on croit déceler une pointe d’accent britannique ! J’ai choisi cette grande ville du nord de l’Angleterre parce que je ne voulais pas me retrouver avec tous les étudiants français qui choisissent immanquablement Londres. Mais surtout parce que je souhaitais intégrer le département de mathématiques de l’Université de Manchester, au sein duquel se trouvait un laboratoire dédié aux ondes, et qui était en relation étroite avec de nombreux industriels de la région. » En particulier Thales Underwater Systems, installé à Stockport, dans le Grand Manchester, spécialisé dans la fabrication d’équipements d’aide à la navigation.
Le meilleur des deux mondes
Au sein de la filiale, il peaufine son sujet d’études sur la mécanique des fluides et des ondes, et c’est en 2016 que le jeune chercheur présente sa thèse portant sur l’acoustique des bruits générés par des écoulements turbulents. « Après avoir interagi avec les équipes du Groupe durant quatre ans, mon intégration au sein de l’entreprise s’est faite naturellement. J’ai trouvé au sein de Thales exactement ce que je recherchais, à savoir un parfait équilibre entre la recherche pure et des applications très concrètes. Je ne m’imaginais pas passer toute ma vie en labo sans voir sur le terrain le résultat de mon travail. » En somme, il a combiné le meilleur des deux mondes… « Souvent, les entreprises ne réfléchissent qu’à très court terme, mais au sein de Thales, on a véritablement le sentiment que la recherche est mise au service d’applications industrielles qui verront le jour dans 5, 10, 15 ans, en fonction du TRL [Technology Readiness Level]. » Comme de nombreux chercheurs du Groupe, David Nigro a pour intitulé de poste « Ingénieur études amont ». « Mais c’est un titre qui est loin d’englober toutes mes activités, tient-il à préciser. Si je pilote effectivement des études financées en interne ou par nos clients dans le domaine maritime, je suis aussi correspondant IP (Propriété Intellectuelle) pour Thales Underwater Systems au Royaume Uni, en charge de la gestion des brevets, des publications, des marques déposées… Et enfin, je gère les collaborations avec les universités, notamment à travers les programmes de recherche. »
Ne se fermer aucune porte
Depuis plusieurs années, David Nigro fait partie du jury qui désigne les meilleures thèses cofinancées par Thales DMS [Systèmes de mission et de défense]. « Cela me permet d’avoir une vision globale de tout ce que réalisent les filiales du Groupe, d’échanger avec des collègues de Thales Research & Technology à Palaiseau ou du centre Research Technology and Innovation de Reading, mais aussi avec des universitaires et des doctorants. » Quand on lui demande s’il souhaiterait éventuellement rejoindre un autre centre de recherche ou une autre filiale, il ne ferme la porte à aucune possibilité, mais n’imagine pas sauter le pas à court terme. « Je suis très heureux aujourd’hui, là où je suis. D’autant que Manchester offre une excellente qualité de vie », précise ce fan de rock qui suit de près la scène musicale foisonnante d’une ville qui a vu naître les Smiths, les Stone Roses ou Oasis… Il reste selon lui beaucoup de choses à développer au sein de Thales Underwater Systems. A plus long terme, il apprécie d’avoir la possibilité d’évoluer au sein d’une entreprise implantée dans soixante-huit pays, avec un spectre d’activités très large, est un avantage indéniable. « Depuis maintenant onze ans que je travaille chez Thales, je n’ai jamais eu l’impression d’être enfermé dans une case. Savoir que l’on pourra, durant son parcours professionnel au sein du Groupe, se frotter à d’autres univers, à d’autres technologies, et à d’autres cultures à la fois très rassurant et extrêmement motivant. »