L'offre Drone Warfare de Thales
Drones et Munitions Téléopérées (MTO) occupent désormais une place centrale sur les champs de bataille. La guerre de haute intensité en cours entre l’Ukraine et la Russie témoigne de cette rupture stratégique qui redessine le futur du combat aéroterrestre
Pour répondre aux besoins d’équipement des armées en France et à l’étranger, Thales investit et augmente sa force de frappe sur ce créneau clé.
Un taux d’attrition élevé
Les drones de contact permettent aux Forces d'agir plus vite sur le champ de bataille, avec plus d'efficacité sans surcroît d'exposition des hommes et pour un coût modéré. Ils sont devenus stratégiques et ce sont les raisons de leur succès. Leur taux d’attrition reste néanmoins élevé.
- Plus de 10.000 drones sont détruits tous les mois en Ukraine.
- L’espérance de vie d’un drone dépasse rarement les 5 vols.
L’hétérogénéité du parc de drones et des moyens de commande et contrôle, l’absence de liaisons de communications sécurisées, leur vulnérabilité aux contre-mesures de la guerre électronique sont leurs principales faiblesses.
Pour mieux les protéger et accroitre leur efficacité au combat, les derniers retex opérationnels démontrent que les Forces doivent pouvoir disposer d’un panel complet de solutions :
- des drones rustiques produits en masse, donc peu coûteux, via un processus d’acquisition simplifiée
- des drones comprenant un juste niveau de briques sophistiquées pour opérer en milieu contesté ( brouillage des liaisons, déni de GNSS)
- des drones intégrant de l’IA pour naviguer même sans GPS, désigner les cibles, conférer de l’autonomie.
- des meilleures charges utiles que celles-ci soient optiques, de guerre électronique ou militaires sur MTO notamment
- de liaisons de données robustes, cyber-sécurisées, stables
- de stations de commande/ contrôle (C2) très mobiles et standardisées capables d’opérer des plateformes différentes par un opérateur débarqué ou en véhicule, voire dans des systèmes plus intégrés.
Trois axes clés donc :
- Quantité et variété pour faire face à l’attrition et favoriser l’adaptation à la mission
- Innovation pour assurer la résilience des équipements dans des environnements contestés et conserver l’effet de surprise sur le terrain.
- Intégration à la manœuvre
Adresser ces trois axes est une nécessité pour faire des drones de contact des systèmes d’armes décisifs pour la mission.
L’approche Drone Warfare de Thales
C’est bien l’objet de de l’approche Drone Warfare de Thales, présentée à Paris à l’occasion de la JIDAC –Journée des Industriels des Drones Aériens de Contact le 28 mai 2024, à l’ensemble des acteurs de l’écosystème drone français.
En réponse concrète au besoin d’un circuit court entre la BITD et les théâtres d’opérations, Thales, comme systémier et intégrateur, propose d’être l’animateur d’un écosystème drone de contact ouvert, intégré, normalisé, où chaque acteur de la BITD trouvera sa place.
L’objectif de cet écosystème est de pouvoir apporter un portefeuille de solutions drones complet et cohérent, facilement intégrable aux systèmes de combat, couvrant l’ensemble de la trame capacitaire « drones de contact » - depuis les nanodrones jusqu’aux drones de Moyenne Altitude Moyenne Endurance - utiles aux plus bas échelons tactiques des forces terrestres jusqu’à la brigade interarmes.
Ces solutions prendront en compte les prérequis de la guerre de haute intensité : standardisation des interfaces, déconfliction 3D et interopérabilité, indispensables aux forces.
Elles pourront accueillir les évolutions de systèmes et l’intégration de nouvelles briques-clés, l’IA en premier lieu.
Seul un écosystème organisé pourra satisfaire aux exigences de performances, quantité, disponibilité, coût, et services qu’imposent les conflits actuels et qu’imposeront les conflits futurs.
« Nous proposons aux dronistes français (ou autre), une architecture ouverte comportant de multiples éléments - des charges utiles, de l’avionique, des
systèmes de commande/contrôle, des liaisons de données - au sein de laquelle les acteurs industriels peuvent mettre à disposition de la communauté industrielle leurs briques technologiques innovantes, tels des capteurs ou des caméras, pour développer rapidement des systèmes de drones rapides à intégrer au combat et utiles à chaque profil de mission »,explique Gilles Labit, directeur du département drones de contact chez Thales.
Se sont déjà ralliées à l’offre Drone Warfare de Thales les sociétés françaises AERIX SYSTEMS , AEROMAPPER , AVIATION DESIGN UAV , EOS Technologie, CLOUDSKEYES, ELISTAIR, HEXADRONE, HIONOS, LYNRED, MERIO, MILTON, PARROT, SCALIAN, SQUADRONE SYSTEM.
Drones et AI
Si les drones sont devenus stratégiques sur le champ de bataille, le nombre d'opérateurs et la disponibilité du spectre de radiocommunications restent des facteurs limitatifs d'un usage plus extensif du drone. En Ukraine, il y a un opérateur derrière chaque drone.
Pour s'affranchir de ces limites et obtenir les effets de saturation décisifs sur le terrain, il faut donner le plus d'autonomie possible aux drones afin de pouvoir les opérer en essaim.
Seule l'IA, une IA de confiance, permettra de réaliser des systèmes capables de gérer une telle complexité, tout en offrant une IHM (Interface Homme Machine), simple et intuitive, qui permette à l'opérateur de garder le contrôle permanent de la mission sans alourdir sa charge cognitive.
Les défis technologiques liés aux capacités IA des drones concernent :
• la géolocalisation et la navigation dans un environnement dépourvu de GNSS
• la planification des missions et la coordination de l'essaim
• l'architecture fonctionnelle pour l'autonomie
L’armée de Terre française compte aujourd’hui 100 000 hommes et 5 000 drones. Peut-être que dans 20 ans, elle pourrait, grâce à l’autonomisation, présenter un format de 50 000 hommes, 50 000 drones et 100 000 robots terrestres.
Cet article fait partie de la série « Thales sur l'ensemble de l'écosystème des drones ».
Chapitre 2 : Drone Warfare