Drones volants autonomes : Thales prépare le futur | Thales Group
Paris, mai 2040. Manon s’est levée tôt ce matin. Son avion pour New-York décolle dans 2 heures. La veille, elle a préparé sa valise et commandé un taxi volant qui ne va pas tarder à arriver. Le temps de prendre une douche et de boire un café et la jeune femme sort de chez elle.
Elle suit sur son smartphone l’arrivée du drone et le regarde se poser doucement devant elle. Les portes de l’engin s’ouvrent et Manon s’engouffre à l’intérieur. Direction l’aéroport Paris Charles de Gaulle.
L’engin décolle dans un silence de moteur électrique à peine troublé par le ronronnement des hélices. C’est un drone sans pilote entièrement automatisé. Le trajet durera une vingtaine de minutes.
Par sa fenêtre, la jeune femme observe la ville et le ballet des aéronefs qui vont et viennent dans le ciel francilien. Il y a des taxis volants comme le sien mais aussi des drones de livraison de colis commerciaux ou médicaux (poches de sang, organes…), des engins des forces de l’ordre, des ambulances…
Dire que les premiers prototypes de taxis volants se sont élevés dans le ciel de Paris à l’occasion des Jeux Olympiques de 2024. Ce n’est pas si vieux et pourtant depuis, ces nouvelles mobilités urbaines ont connu un essor fulgurant !
Pour en arriver là, il a fallu inventer des outils technologiques, une nouvelle réglementation, de nouveaux modes de gestion des trafics aériens... Une révolution à tous les points de vue dont Thales a été un acteur incontournable.
Les drones du futur entièrement automatisés et autonomes
Retour en 2021. Pour se positionner sur le marché émergeant de la mobilité aérienne urbaine, Thales s’appuie sur la maîtrise de technologies et de savoir-faire complémentaires dont très peu d’autres industriels peuvent se prévaloir : systèmes de communication, gestion du trafic aérien, fabrication d'équipements d'aide à la navigation, électronique de bord, cybersécurité…
Le Groupe développe des technologies qui améliorent les capacités de vol des drones tout en assurant la sécurité de l’espace aérien, des opérations de drones et bien sûr des hommes à bord ou au sol :
• En amont du déploiement opérationnel des solutions, les jumeaux numériques simulent un environnement virtuel hyper-réaliste permettant de tester et de mettre au point les différentes solutions de Thales, tout en offrant aux opérateurs la possibilité de se familiariser à l’évolution de l’espace aérien.
• Le système anti collision permet au drone de détecter et d’éviter les obstacles : immeubles, grues de chantier, oiseaux mais aussi les autres aéronefs qui partagent l’espace aérien ou qui peuvent constituer une menace dirigée ou involontaire. Ce système sécurisé est interopérable avec celui utilisé depuis de nombreuses années dans l’aviation civile. Cette compatibilité est une condition essentielle pour assurer la cohabitation future entre les avions de ligne et les drones, notamment dans les espaces de navigation communs comme les alentours des aéroports.
• Le système de liaisons de données ScaleFlyt Data Link permet au drone de communiquer en toute sécurité avec des stations au sol.
• Le calculateur de bord sécurisé contrôle les commandes de vol et calcule en temps réel les trajectoires du drone en fonction du trafic aérien ou de la météo. Doté d’une plaque d’immatriculation digitale, appelée ScaleFlyt Remote ID, chaque drone est identifié et peut être suivi par tous les acteurs du vol (opérateurs, gestionnaires du trafic, autorités…).
Ces équipements de pointe sont petits et légers afin de limiter la consommation d’énergie qui sert avant tout à propulser les drones. Ils sont aussi totalement automatisés et ont permis le développement de drones entièrement autonomes dont les usages se sont progressivement élargis jusqu’à l’avènement des taxis volants autonomes.
Structurer l’espace aérien de basse altitude
Le développement des UAV va s’accompagner d’une densification progressive du trafic de basse altitude. C’est un enjeu considérable pour les acteurs du territoire (les villes et les régions principalement) qui doivent se préparer à la montée en puissance de ces nouvelles mobilités.
Pour y répondre, Thales peut s’appuyer sur des décennies d’expérience dans la gestion du trafic aérien. Le Groupe a développé une offre à la fois technologique et de service avec :
• Un accompagnement des villes et des régions dans le design de l’espace aérien de basse altitude pour déterminer des couloirs de circulation, identifier les zones interdites ou d’atterrissage d’urgence.
• Une infrastructure complète qui permet de surveiller l’espace aérien via une interface intuitive, d’en gérer les accès mais aussi de vérifier le bon fonctionnement des systèmes (radars, stations au sol, réseaux mobiles, drones…). Collaborative, elle met en lien les membres de l’écosystème drones (villes, régions, préfectures, entreprises, particuliers…). Flexible, elle s’adapte facilement aux variations du trafic grâce à son infrastructure entièrement cloud. En cas de hausse brutale du trafic par exemple, il suffit alors d’ajuster les capacités de calculs nécessaires.
Plutôt que de proposer une technologie de rupture en pariant sur un avenir incertain, Thales adopte une approche pragmatique et incrémentale pour accompagner l’avènement de ces nouvelles mobilités. Parmi les solutions qui équiperont les UAV à l’avenir, beaucoup existent déjà. Jour après jour, le Groupe les perfectionne et les adapte aux évolutions du marché.
Dernières manœuvres avant atterrissage
Dans le ciel francilien, le taxi volant de Manon poursuit son trajet sans encombre. L’action combinée du calculateur de bord et du système anti-collision fait des merveilles. Grâce au ScaleFlyt Data Link l’engin communique sa position à la plateforme de supervision pour prévenir les drones de livraison qui lui cèdent le passage.
Au sol, les opérateurs qui surveillent le trafic alertent l’opérateur qui supervise le vol du taxi de Manon du passage imminent d’un avion de ligne. L’aéroport n’est plus très loin. Cette fois c’est au drone de céder le passage. Il prend ses décisions aussi en fonction des capacités de navigation des autres aéronefs. Un avion ne peut pas faire du sur-place, lui oui.
Derrière l’apparente harmonie du va-et-vient des aéronefs se devine le crépitement d’innombrables échanges de données et autres calculs en temps réel. De quoi donner plus sûrement le vertige à Manon que les quelques centaines de mètres qui la séparent du sol !
Mais pourquoi y penser quand tout fonctionne parfaitement ? Manon en aurait le temps, son taxi volant est arrivé avec un peu d’avance. Une autre fois peut-être...