Prises de commandes et chiffre d’affaires du premier trimestre 2019
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Prises de commandes solides : 2,3 Mds€, en hausse de 4% hors impact du contrat majeur OneSKY en Australie, d’un montant de 855 M€ (-25% à données publiées)
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Chiffre d’affaires : 3,4 Mds€, en croissance organique[1] de -2,0% (-1,5% à données publiées)
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Confirmation de tous les objectifs financiers
Thales (Euronext Paris : HO) publie aujourd’hui ses prises de commandes et son chiffre d’affaires du premier trimestre 2019.
Prises de commandes, |
T1 |
T1 |
Variation totale |
Variation organique |
Aérospatial |
672 |
751 |
-11% |
-12% |
Transport |
249 |
488 |
-49% |
-49% |
Défense & Sécurité |
1 335 |
1 782 |
-25% |
-24% |
Autres |
16 |
11 |
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Total |
2 273 |
3 032 |
-25% |
-25% |
Chiffre d’affaires, |
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Aérospatial |
1 221 |
1 285 |
-5,0% |
-6,5% |
Transport |
398 |
386 |
+3,1% |
+1,3% |
Défense & Sécurité |
1 722 |
1 729 |
-0,4% |
+0,2% |
Autres |
21 |
11 |
|
|
Total |
3 361 |
3 412 |
-1,5% |
-2,0% |
Dont marchés matures[1] |
2 439 |
2 463 |
-1,0% |
-1,2% |
Dont marchés émergents2 |
922 |
949 |
-2,8% |
-4,0% |
[2] Marchés matures : Europe, Amérique du nord, Australie, Nouvelle-Zélande ; marchés émergents : tous les autres pays. Voir tableau page 6.
« Le chiffre d’affaires et les prises de commandes du premier trimestre 2019 sont en ligne avec nos attentes. Les prises de commandes sont logiquement inférieures à celles du premier trimestre 2018, qui étaient exceptionnellement élevées grâce au contrat majeur OneSKY en Australie, d’un montant de 855 millions d’euros. La baisse du chiffre d’affaires s’explique quant à elle par une base de comparaison élevée dans tous les secteurs opérationnels. Nous confirmons tous nos objectifs financiers pour 2019. » Patrice Caine, Président-directeur général
Prises de commandes
Au premier trimestre 2019, les prises de commandes s’élèvent à 2 273 M€, en baisse de 25%[3] par rapport au premier trimestre 2018, qui avait bénéficié de la prise en carnet du contrat de modernisation du contrôle aérien australien (OneSKY), d’une valeur de 855 M€. Elles sont en hausse de 4% par rapport au premier trimestre 2018 corrigé de l’impact de ce contrat.
Trois grandes commandes d’un montant supérieur à 100 M€ ont été enregistrées, pour un montant total de 390 M€ :
- l’acquisition par l’armée néerlandaise de nouveaux radars mobiles multi-missions
- un contrat de support pour une armée européenne
- la fourniture de lance-roquettes pour équiper des hélicoptères de l’armée indienne
A 1 883 M€, les prises de commandes d’un montant unitaire inférieur à 100 M€ sont en hausse de 3% par rapport au premier trimestre 2018.
Du point de vue géographique[4], les prises de commandes dans les marchés matures enregistrent logiquement une forte baisse par rapport au premier trimestre 2018, liée à l’enregistrement du contrat OneSKY en 2018 (1 719 M€, -31%). A 553 M€, les prises de commandes dans les marchés émergents sont en croissance de 3%.
Les prises de commandes du secteur Aérospatial sont en baisse de 11%, à 672 M€ contre 751 M€ au premier trimestre 2018. Les prises de commandes des activités spatiales sont en hausse par rapport à l’an dernier, mais elles demeurent faibles. L’avionique connait une dynamique contrastée, avec des prises de commandes en hausse dans le domaine commercial, mais en baisse dans le domaine militaire. Les activités de multimédia de bord (IFE) et de formation et de simulation sont quant à elles en baisse, n’ayant pas enregistré de contrats significatifs à la différence du premier trimestre 2018.
A 249 M€, les prises de commandes du secteur Transport retrouvent un niveau plus habituel après un premier trimestre 2018 particulièrement dynamique, qui avait bénéficié de 2 contrats importants en Pologne et en Norvège. Elles s’inscrivent ainsi en baisse de 49% par rapport au premier trimestre 2018 (488 M€), mais en hausse de 16% par rapport au premier trimestre 2017 (215 M€).
A 1 335 M€ contre 1 782 M€ au premier trimestre 2018, les prises de commandes du secteur Défense & Sécurité sont elles aussi en baisse (-25%), affectées par une base de comparaison élevée due à l’enregistrement du contrat majeur OneSKY mentionné ci-dessus. Elles sont en hausse de 44% par rapport au premier trimestre 2018 corrigé de l’impact de ce contrat, traduisant l’accélération de la dynamique commerciale observée depuis plusieurs années dans ce secteur.
Chiffre d’affaires
Le chiffre d'affaires du premier trimestre 2018 s’établit à 3 361 M€, contre 3 412 M€ au premier trimestre 2018, en baisse de 1,5% à données publiées, et de 2,0% à périmètre et taux de change constants[5] (variation « organique »). Cette baisse s’explique par une base de comparaison défavorable après deux années de croissance très élevée au premier trimestre (+11,0% au T1 2017, +7,2% au T2 2018). En 4 ans, le chiffre d’affaires du premier trimestre a ainsi augmenté de près de 800 M€, passant de 2,6 Mds€ en 2015 à 3,4 Mds€ en 2019 (+30%, +25% à périmètre et taux de change constants).
Du point de vue géographique[6], cette baisse s’observe à la fois dans les marchés émergents (baisse organique de -4,0%, après +16,6% au T1 2017 et +8,9% au T1 2018) et dans les marchés matures (baisse organique de -1,2%, après +8,7% au T1 2017 et +6,6% au T1 2018).
Dans le secteur Aérospatial, le chiffre d'affaires s’élève à 1 221 M€, en baisse de 5,0% par rapport au premier trimestre 2018 (-6,5% à périmètre et taux de change constants). Cette baisse s’explique par le ralentissement de l’activité Espace, qui représente environ 40% du secteur, après 2 années particulièrement dynamiques (croissance organique supérieure à 30% au premier trimestre 2017, et de +1% au premier trimestre 2018). Sur l’ensemble de l’année, le redressement plus lent que prévu du marché spatial commercial devrait se traduire par une baisse de l’ordre de 5% à 10% du chiffre d’affaires de cette activité. Les autres activités du secteur sont en croissance, à l’exception de l’avionique militaire.
Le secteur Transport enregistre un chiffre d’affaires de 398 M€, en hausse de 3,1% par rapport au premier trimestre 2018 (+1,3% à périmètre et taux de change constants). La croissance de cette activité ralentit sans surprise après une année 2018 exceptionnelle (croissance organique de +17,9% sur l’année 2018, de +29,3% au premier trimestre 2018). Combinée à des effets de phasage, cette base de comparaison élevée pèsera également sur la croissance du chiffre d’affaires du deuxième trimestre.
Le chiffre d’affaires du secteur Défense & Sécurité atteint 1 722 M€, et est stable (-0,4%) par rapport au premier trimestre 2018 (+0,2% à périmètre et taux de change constants). La croissance de ce secteur est affectée par une base de comparaison élevée, notamment dans les radars de surface, les systèmes aériens militaires et la cybersécurité (croissance organique du secteur au T1 2018 : +9,5%). La dynamique de ce secteur reste très solide, et devrait se traduire par une croissance sensible du chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année, en particulier au deuxième semestre.
Acquisition de Gemalto
En décembre 2017, Thales et Gemalto ont annoncé la signature d’un accord de rapprochement incluant une offre publique en numéraire, au prix de 51€ par action coupon attaché, portant sur l’ensemble des actions Gemalto[7].
Suite à l’expiration de la Période de Réouverture de l’Offre le 15 avril 2019, plus de 97% des actions Gemalto ont été apportées à l’Offre, pour un montant de 4,62 Mds€. Afin d’obtenir la totalité des Actions Gemalto, le Groupe initiera une procédure de retrait obligatoire dans les plus brefs délais. L’action Gemalto sera retirée de la cote Euronext le 29 mai 2019.
Gemalto est consolidé dans les états financiers de Thales depuis le 1er avril 2019.
Perspectives
Les prises de commandes et le chiffre d’affaires du premier trimestre sont en ligne avec les attentes. Dans ce contexte, et en dépit du redressement plus lent que prévu du marché spatial commercial, le Groupe confirme l’ensemble de ses objectifs, rappelés ci-dessous.
Ces objectifs ne prennent pas en compte le projet d’acquisition de Gemalto, ni la cession en cours de l’activité de modules matériels de sécurité à usage général (GP HSM)[1]. Le 13 juin prochain, le Groupe actualisera ses perspectives pour 2019 pour refléter l’impact de ces 2 opérations.
A compter du 1er janvier 2019, le Groupe applique la norme IFRS 16 (« contrats de location »). Sur la base des travaux actuels, l’impact de cette norme ne sera pas significatif sur l’EBIT du Groupe.
En 2019, Thales devrait continuer à bénéficier de la bonne orientation de la majorité de ses marchés, combinée à son positionnement différencié sur les solutions digitales. Dans ce contexte, les prises de commandes devraient se situer autour de 16 Mds€.
Le chiffre d’affaires devrait conserver une dynamique solide, et enregistrer une croissance organique de 3 à 4% par rapport à 2018, intégrant la normalisation de la croissance du secteur Transport après une année 2018 exceptionnelle.
Comme annoncé lors de la journée investisseurs de juin 2018, le Groupe poursuivra le renforcement de ses investissements en R&D, en particulier dans les technologies digitales. Les dépenses de R&D autofinancées devraient ainsi croître légèrement plus rapidement que le chiffre d’affaires.
La croissance du chiffre d’affaires, combinée aux effets du plan Ambition 10 sur la compétitivité et la différenciation des produits et services, devrait conduire Thales à afficher, sur la base du périmètre et des taux de change de février 2019, un EBIT compris entre 1 780 et 1 800 M€, en hausse de 6 à 7% par rapport à 2018.
Sur la période 2018-2021, et sur la base du périmètre de février 2019, le Groupe s’est fixé les objectifs de moyen-terme suivants :
- une croissance organique du chiffre d’affaires[8] comprise entre +3% et +5% en moyenne sur la période 2018-2021, tirée par une surperformance de tous les secteurs opérationnels par rapport à leurs marchés respectifs
- une marge d’EBIT comprise entre 11 et 11,5% à l’horizon 2021, traduisant l’impact positif des initiatives de compétitivité (200 à 240 points de base[9]) partiellement réinvesti dans la R&D autofinancée (50 à 100 points de base10)
Notes :
[1] Dans ce communiqué, « organique » signifie « à périmètre et taux de change constants ».
[2] Marchés matures : Europe, Amérique du nord, Australie, Nouvelle-Zélande ; marchés émergents : tous les autres pays. Voir tableau ci-dessous.
[3] -25% également à périmètre et taux de change constants.
[4] Voir tableau ci-dessous.
[5] Compte tenu d’un effet change positif de 37 M€ et d’un effet périmètre net négatif de 21 M€. Voir ci-dessous.
[6] Voir tableau ci-dessous.
[7] Valorisant les fonds propres de Gemalto à environ 4,8 Mds€.
[8] Déconsolidée à compter du 1er janvier 2019. Cette activité a réalisé un chiffre d’affaires de 108 M€ en 2018. Voir page 7.
[9] Par rapport au chiffre d’affaires 2017 retraité de l’application de la norme IFRS 15.