L'avion de combat connecté, pièce maîtresse du combat collaboratif aérien
À bord de l'avion leader, un avion de chasse de dernière génération, il fait route vers le porte-avions où il doit apponter. Il est accompagné du capitaine Grégoire en formation de combat quelques centaines de mètres en arrière, à bord d'un autre chasseur.
Nous sommes en 2026 et la nation des deux militaires est engagée dans une coalition internationale pour lutter contre la menace terroriste. Dans son cockpit, Johan esquisse un petit sourire de satisfaction. C’est sa première véritable mission en opération extérieure aux commandes du nouvel avion et tout s’est passé comme prévu.
Cela fait à peine un an que les dernières versions de ce chasseur ont été livrées. Malgré les nombreux entraînements qu’il a effectués, Johan reste impressionné par les capacités de l’appareil en attaque, en discrétion et surtout en connectivité.
Le dernier standard de ces avions de chasse est en effet équipé du Serveur de Communication NEXEN développé par Thales. Grand comme une boîte à chaussures, ce concentré de technologie change complètement la donne en termes de communication.
Partage de connexion
NEXEN fait le lien entre les différents moyens de communication disponibles : satellites, radios… Grâce à lui, le capitaine Johan est en contact permanent avec :
• le centre de commandement de la coalition et le centre de commandement national
• les autres parties engagées sur le théâtre des opérations : aéronefs, navires, troupes au sol, etc.
Ordre est donné aux pilotes de se détourner vers une cible ennemie repérée à une centaine de kilomètres vers le nord. Les avions effectuent un virage à 90 degrés. L’avion de chasse du capitaine Grégoire, non équipé de liaison satellite, utilise la connectivité de l’avion de son leader. Il peut donc lui aussi communiquer directement avec les centres de commandement. NEXEN est ainsi capable d’augmenter la connectivité de l’ensemble des appareils impliqués dans cette opération.
Le centre de commandement national communique aux pilotes le détail de leur mission : un avion de guerre électronique a intercepté un appel radio satellitaire sur une fréquence utilisée par l’ennemi. Un drone est en repérage dans la zone pour rechercher un contact visuel avec la cible qu’il faudra éventuellement neutraliser.
Gérer la mission, piloter et communiquer en même temps
Sur son tableau de bord, Johan dispose d’un écran qui affiche les acteurs et les connexions proposées par NEXEN. Peu à peu, les moyens engagés dans la mission apparaissent, une «communauté d’intérêt - COI» liée à cette nouvelle mission se forme. Le système ergonomique permet à Johan de gérer ses communications aisément tout en restant concentré sur la gestion de la mission et le pilotage de l’avion.
Un nouvel acteur apparaît sur l’écran de connectivité. C’est l’avion ravitailleur qui va permettre aux avions de combat de faire le plein de kérosène. Johan contacte l’équipage du ravitailleur grâce au chat pour finaliser les derniers détails. Quelques dizaines de minutes plus tard, les chasseurs ont les réservoirs pleins et peuvent continuer leur mission.
Au fur et à mesure de l’avancée des chasseurs, la « COI » s’étoffe sur l’écran de Johan. Tour à tour apparaissent l’avion de guerre électronique d’abord, puis le drone et enfin un commando de forces spéciales au sol.
Johan entre en contact par liaison satellitaire avec le pilote du drone basé à des milliers de kilomètres qui lui donne des détails sur la cible. Il y a quatre hommes armés qui circulent à bord d’un pick-up blanc équipé d’une mitrailleuse montée en tourelle.
Une première brique pour l’avion de combat du futur
Le Centre de commandement national donne à Johan des précisions sur la mission. Un second appel téléphonique effectué par la cible potentielle a permis d’identifier la présence d’un chef terroriste de premier plan. Les troupes au sol doivent l’attraper vivant, dans la mesure du possible. Les chasseurs se tiendront prêts à intervenir si les choses tournent mal.
Au sol les forces spéciales évaluent la situation et lancent l’assaut. Bénéficiant de l’effet de surprise, les militaires font prisonniers les combattants ennemis en quelques minutes. Le grondement des deux chasseurs qui passent au-dessus de leurs têtes ressemble à un cri de victoire. L’opération est un succès.
Bien que la mission n’ait pas nécessité que les avions de chasse passent à l’offensive, elle a permis de mesurer l’avantage décisif sur l’ennemi que procure une connectivité efficace. Jusqu’au dernier moment, les pilotes ont pu suivre l’évolution de la situation en temps réel et prendre les bonnes décisions.
Des premiers concepts en 2013 à son intégration sur les avions de chasse de dernière génération, NEXEN a atteint un niveau de performance et de sécurité sans égal sur le marché. Thales travaille aussi à le rendre interopérable, c’est-à-dire compatible avec les plateformes (aéronefs, navires, troupes au sol…) de différents pays.
Tout en préservant leur capacité d’agir individuellement, de plus en plus de puissances interviennent au sein de coalitions militaires. Le combat devient collaboratif et la connectivité en est la colonne vertébrale. Le Serveur de Communication NEXEN répond à cette évolution et à cette exigence et constitue ainsi, la première « brique » du combat collaboratif connecté aérien futur.
Avec le serveur de communication NEXEN, Thales a réussi la prouesse de créer un système à la fois très ouvert et très sécurisé. Des mécanismes de cyber sécurité poussés le protègent des virus informatiques et des tentatives de hacking. La boîte en métal renforcé qui le contient prévient aussi les attaques électromagnétiques. À l’intérieur, les données sensibles sont stockées dans un composant électronique chiffré qui fait office de « coffre-fort ». Il s’autodétruit si l’on essaie de le forcer. L’ennemi qui s’emparerait d’un Serveur de Communication ne pourrait donc ni en exploiter le contenu, ni tenter d’en comprendre le fonctionnement. Ce haut niveau de sécurité sera prochainement certifié par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Informations (ANSSI).