Veiller sur la Terre en prenant de la hauteur
La planète bleue ou la planète verte ? A l’heure où le changement climatique est en train de devenir l’un de défis majeurs de notre société, ses conséquences sont de plus en plus visibles à la surface de la Terre, à commencer par la couleur de notre planète lorsqu’on l’observe depuis l’espace.
Pour nous aider à anticiper les conséquences du réchauffement climatique et pouvoir mieux protéger notre planète, nous avons besoins d’informations détaillées sur la manière dont notre environnement est en train de changer. Certains satellites d’observation en orbite autour de la Terre peuvent fournir ce type d’informations, des données à la fois extrêmement fiables et précises, sur de longues périodes et à une échelle planétaire.
Les services météorologiques ont été la première discipline scientifique à exploiter les capacités spatiales dans les années 1960. Aujourd’hui, les trois-quarts des données qui sont utilisées pour les prédictions météorologiques proviennent de mesures effectuées par des satellites, selon l’OECD Observer, un magazine trimestriel de l’OCDE spécialisé dans les défis économiques et sociaux. Mais les satellites nous fournissent aussi d’autres données désormais, comme la couleur et la température des océans, ou encore la gravité terrestre ; ce qui nous aide à surveiller l’état de santé de cette planète à la surface de laquelle nous vivons.
« Les satellites nous fournissent une vue globale qui change au fil du temps, et nous montrent à quelle rapidité les événements évoluent », précise-t-elle.
Certains des satellites qui tournent en orbite au-dessus de nos têtes sont spécialement conçus pour l’observation de notre environnement. Les satellites permettent aux scientifiques et aux autorités de mieux étudier l'impact du changement climatique. Dans certains cas, ils sont également la seule solution pour observer des parties du globe où aucun système ne peut être installé au sol.
Jour après jour, leurs « yeux » restent rivés sur notre planète et enregistrent des images qui fournissent des renseignements précieux pour nous aider à réagir aux déchaînements soudains de la nature, à mieux comprendre le changement climatique, faire un meilleur usage des ressources naturelles et protéger les populations menacées.
Ainsi les satellites furent-ils capables de détecter l’impact des terribles incendies qui ont ravagé l’Australie à la fin de l’année dernière sur la qualité de l’air aux Etats-Unis, à quelque 15 000 kilomètres de là.
Créer un "jumeau numérique" de la Terre
Autre mission cruciale de ces satellites : la surveillance des océans. Des océans qui couvrent 70 % de notre planète et jouent un rôle majeur puisqu’ils régulent la température, absorbe le CO2 et fournissent nourriture et moyens de subsistance aux populations qui vivent sur leurs côtes.
Surveiller les océans depuis l’espace permet d’acquérir une vision globale de leur état de santé en surveillant leur profondeur au millimètre près grâce à des radars, leur température grâce à des senseurs thermiques infrarouge, leur salinité et enfin – et ce n’est pas un détail – leur couleur à travers « les yeux » de senseurs optiques.
Car les océans ne sont pas toujours bleus. Leur teinte dépend de la concentration de phytoplancton et d’autres particules, et permet de déceler d’éventuelles pollutions. En gardant un œil sur les océans, on peut, par exemple, détecter la prolifération d’algues brunes dont certaines ont un effet mortel sur la vie marine.
Les nouvelles générations de satellites vont offrir des capacités encore plus grandes. La prochaine étape dans l’étude de la Terre depuis l’espace devrait être franchie à l’aide d’une mission dont l’objectif sera de fournir une vision 3D de l’atmosphère que l’on pourra comparer avec les données récoltées aujourd’hui depuis la surface terrestre. Cette mission représentera un pas de géant dans l’acquisition de connaissances que nous pourrons utiliser, entre autres, dans le transport aérien, dans l’étude des ouragans et de la qualité de l’air.
« La suite logique c’est la création d’un "jumeau numérique" de la Terre nous permettant de surveiller différents paramètres en temps réel (biodiversité, ressources agricoles, qualité de l’eau, …) de la surface du globe », souligne Sandrine Mathieu. « En observant et en comprenant les interactions entre les éléments, nous serons peut-être capables de prévenir les dangers - pollution, incendies de forêt, impacts du changement climatique, etc. - en anticipant ce qui va se passer. »
Chez Thales, nous sommes pleinement conscients des effets du réchauffement climatique et de ses conséquences. Depuis plus de quarante ans, les technologies spatiales mises au point par Thales Alenia Space fournissent aux experts et aux décideurs du monde entier des données cruciales pour la surveillance de l’environnement, en particulier sur le changement climatique, l’océanographie et le météorologie.
Thales Alenia Space a ainsi été à l'avant-garde dans le domaine de la météorologie géostationnaire européenne en étant maître d'œuvre de trois générations de satellites Meteosat pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA) et d'EUMETSAT, l'Organisation européenne pour l'exploitation de satellites météorologiques
L’entreprise est également très impliquée dans le programme Sentinel, essentiel dans les efforts de surveillance environnementale de l’Europe. Des satellites Sentinel sont en cours de fabrication pour le compte de l’ESA dans le cadre du programme Copernicus de l’Union européenne. Thales Alenia Space est un partenaire majeur de ce programme très ambitieux, conçu pour surveiller la Terre et les océans, la végétation, le sol et les zones côtières, et étudier la surface de la mer ainsi que la température et la couleur de l’eau et du sol.
En tant que leader mondial dans l'altimétrie et partenaire majeur des missions internationales les plus emblématiques dédiées à l'océanographie, Thales Alenia Space travaille également sur le satellite océanographique franco-américain SWOT (Surface Water Ocean Topography). Ce dernier doit révolutionner l’océanographie moderne puisqu’il sera capable de détecter des caractéristiques de l’océan avec une résolution 10 fois supérieure à celle obtenue aujourd’hui.
Thales, qui souhaite fournir des technologies profitant au quotidien des populations du monde entier, s'est engagé à lutter contre le changement climatique. L'observation de la Terre depuis l'espace est cruciale pour définir et mettre en œuvre des politiques environnementales responsables car toutes ces missions spatiales ont un objectif commun : veiller à ce que l’environnement dans lequel nous vivons – l’air que nous respirons, les eaux dans lesquelles nous nous baignons et les forêts dans lesquelles nous nous promenons – demeure aussi sain que possible.
En savoir plus sur les engagements de Thales en faveur de l’environnement :
- Sa stratégie pour un futur bas-carbone
- Son rapport intégré