Impossible de me perdre : je conduis un ordinateur à quatre roues !
John ouvre les yeux au son du radioréveil, qui lui égrène l’heure, la météo et ses rendez-vous de la journée. Il demande à sa machine à café de lui préparer un cappuccino, et à son dressing de lui sortir son costume gris. L’ascenseur l’accueille par son nom, puis dans le parking de l’immeuble, sa voiture vient à sa rencontre tel un chien fidèle. John monte à bord, indique sa destination, ouvre son ordinateur portable et commence à travailler.
De la pure science-fiction ? Pas vraiment. La plus grande partie de ces objets connectés existent déjà. Et si l’équipement le plus volumineux possédé par la plupart des gens - la voiture - n’est pas encore pleinement connecté, cela ne saurait tarder.
Les trois piliers des voitures connectées : télématique, V2X et info-divertissement
L’évolution des véhicules connectés et, in fine, des véhicules autonomes dépend de la télématique – c’est-à-dire de la collecte et de la transmission à longue distance de données numériques. Or, nous y avons déjà recours pour, notamment, le GPS, et les kits mains libres pour nos téléphones portables. Quant à un système de communication reposant entièrement sur la technologie V2X (Vehicle-to-Everything, ou transmission d’informations d’un véhicule à une autre entité), sa diffusion est toute proche, ce qui va encore améliorer l’expérience des conducteurs, mais aussi la sécurité routière, le trafic et la consommation d’énergie. A cela s’ajoute l’info-divertissement ou infotainment. La voiture entièrement connectée pourrait donc rapidement circuler sur nos routes. Thales, leader en connectivité, est d’ailleurs en train d’en faire une réalité.
La technologie V2X, un avantage pour tous, partout
Thales aide les constructeurs à suivre la performance et la maintenance de leurs véhicules, et les gestionnaires de flotte automobile à optimiser leurs opérations. La sécurité est assurée par une carte SIM intégrée, conçue pour l’automobile.
D’ici 2025, chaque nouveau véhicule produit devrait être connecté en toute sécurité avec la technologie V2X. Cela va améliorer la conduite et générer des données qui accéléreront le développement des véhicules autonomes. Les systèmes actuels de conduite assistée, comme les aides au stationnement et au freinage d’urgence, paraîtront alors bien peu satisfaisants en comparaison. Grâce à la V2X, les voitures communiqueront avec l’ensemble des éléments du trafic routier, qu’il s’agisse des autres véhicules ou des piétons, de l’éclairage urbain et des feux de circulation, du marquage au sol, ou encore des parcmètres. On pourra partager des informations sur la vitesse, les déplacements, le freinage et les virages, ainsi que sur les conditions de circulation, et la météo.
Interopérabilité et sécurité, deux éléments fondamentaux
Les normes doivent évoluer au fur et à mesure des avancées technologiques, sans quoi interopérabilité et sécurité peuvent être perturbées. Jusqu’à récemment, le secteur automobile et les autorités ont privilégié les communications dédiées à courte portée (ou DSRC, dedicated short-range communication standard). Déjà utilisée, cette technologie s’appuie sur le wifi, qui sert aussi pour les péages et le stationnement. En parallèle, les sociétés de télécommunication font la promotion d’une technologie cellulaire appelée C-V2X (Cellular Vehicle-to-everything) une solution de communication passant par la 5G. C’est pourquoi les constructeurs automobiles doivent être prévoyants, en installant des boîtiers télématiques adaptables aux deux technologies. « Face à la rapidité des évolutions technologiques, le principal défi peut être la résolution du manque d’interopérabilité entre les solutions », explique Christine Caviglioli, Vice-présidente Thales Automotive & Mobility Service.
Quelle que soit la norme retenue pour la V2X, cette technologie est sécurisée par des messages signés utilisant des certificats de clé publique, pour lesquels Thales est leader. Ceux-ci garantissent l’intégrité des messages communiqués tout en authentifiant leur source. Conducteur, véhicule et infrastructure peuvent ainsi se fier les uns aux autres. Chaque étape du flux de données est protégée, des mises à jour logicielles OTA (Over-the-Air, ou mise à jour par un réseau opérateur) jusqu’à la transmission d’informations depuis le véhicule.
« Nos solutions hyper-sécurisées créent, protègent et valident les identités numériques aussi bien des individus que des objets. Des systèmes d’authentification biométrique viennent les renforcer pour assurer un déploiement sûr et efficace des services de mobilité », ajoute Christine Caviglioli.
La connectivité améliore le divertissement
Le développement de l’info-divertissement, le troisième pilier des véhicules connectés, est également en train de s’intensifier, soutenu par l’essor fulgurant des technologies de télécommunication. Les radios et lecteurs DVD intégrés aux véhicules tombent progressivement en désuétude ; regarder des vidéos avec son smartphone constitue en revanche une transition en douceur du salon vers la voiture pour les consommateurs. Pour rivaliser, les constructeurs doivent pouvoir proposer des services additionnels en exploitant les progrès de la connectivité. « La voiture devient une extension de nos assistants personnels et de nos smartphones », souligne Christine Caviglioli.